L’agriculture urbaine à l’échelle du collectif

Permaculture En Ville

Plus de 30% des Français n'ont pas de jardin : on comprend donc facilement l’intérêt primordial du végétal dans l’espace public des villes. Les jardiniers paysagistes ont un rôle majeur à jouer dans cette transition écologiques et culturelle.

Permaculture En VilleParmi les Français qui ne disposent d'aucun espace extérieur, plus de 60% aimeraient pouvoir jardiner avec leurs proches, chez un voisin ou dans un jardin collectif. Ces endroits cultivés suscitent bons nombres d'intérêts pour celles et ceux qui les cultivent ainsi que pour les municipalités qui les accueillent  - mais génèrent également quelques questions.

Quelles perspectives pour les entreprises du paysage ?

L’essor de l’agriculture urbaine collective laisse apparaitre pour les entreprises du paysage de nouvelles missions au sein de la « fabrique de la ville » :

  • Le rôle du jardinier-paysagiste évolue en intégrant les citoyens dans la réalisation et la gestion de l’espace, tout en apportant son expertise du végétal, de l’écologie et des techniques paysagères.
  • Hybride entre technicien paysagiste et animateur de quartier, ce « néopaysagiste » devient un « chef d’orchestre » de l’aménagement et de l’animation pour coordonner et accompagner le développement de l’agriculture urbaine collective.

Quels sont les bénéfices d’une agriculture urbaine collective ?

Espace PublicLa recherche d’une meilleure alimentation et le désir d’une ville toujours plus verte, font des espaces d’agriculture urbaine collective (jardins partagés, familiaux, de rue, etc.) des éléments clés dans l’aménagement paysager urbain :

  • L’amélioration de l’alimentation et de la santé (ex : réduction de l’obésité).
  • Le renforcement des liens sociaux, des réseaux et du sens de la communauté.
  • La valorisation des déchets organiques des villes par l’utilisation du compostage.
  • La promotion de l’éducation à l’environnement et d’une agriculture respectueuse de la nature.

Quelles sont les limites de l’agriculture urbaine collective ?

  • La pérennité et la gestion des espaces : engagement citoyen fort au moment du chantier participatif mais parfois difficile à maintenir une fois le végétal en place (arrosage, entretien, etc.)
  • La pollution générée par le milieu urbain (eau, air, sols) : conséquences éventuelles sur la qualité sanitaire des produits comestibles cultivés.
  • La qualité de l’intégration des espaces dans la construction de la ville : utilisation de matériaux de faible qualité, réflexion paysagère quelquefois limitée, etc.

Quels végétaux sont les plus adaptés à ces espaces souvent contraints ?

  • Jardiniere En Pot
  • Les variétés anciennes et locales : tomates, salades, haricots, etc.
  • Les légumes vivaces, dits « perpétuels » : rhubarbe, oignon rocambole, artichaut, etc.
  • Les arbustes fruitiers : pommier « Belle de Pontoise », prunier « Bonne de Brie », etc. ; les variétés auto-fertiles : abricotier « Bergeron », cerisier « Bigarreau Van », etc. ; et à fruits secs : noisetier, etc.
  • Les plantes à fleurs aux vertus prophylactiques : œillets d’inde, capucines, cosmos, etc..

Vers un renouveau de l’aménagement des espaces publics ?

  • Le développement de l’agriculture urbaine dans les villes conduit à une réappropriation collective de l’espace public par le végétal (ex : mouvement mondial des Incroyables Comestibles).
  • Aujourd’hui, les aménagements paysagers urbains ne peuvent plus être réduits à de simples décors : nécessité de repenser le mode de fabrication de la ville en co-concevant les projets avec les habitants.
  • Les villes se réapproprient ces initiatives citoyennes en les encadrant techniquement et juridiquement : permis de végétaliser, charte de végétalisation, visa vert, etc.

Les résultats présentés dans ce document sont issus des travaux sur l’agriculture urbaine réalisés par ASTREDHOR.

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ATEP

ATEP est une entreprise de paysagisme et de piscinier spécialisée depuis plus de 30 ans dans la conception, la réalisation et l'entretien d'espaces extérieurs haut de gamme

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